Publié le 11 Mai 2024

Du 11 au 26 mai, à l’Office de tourisme de Lectoure, une exposition présentera une magnifique collection d’affiches, dont un grand nombre appartient au fonds du musée Dupuy des arts précieux de Toulouse. Ces affiches sont révélées au public pour la première fois depuis leur archivage dans les rayonnages sécurisés de la capitale régionale.

L’art de notre illustrateur y est magistralement mis en valeur.

Jean-Claude Pertuzé est passé par les Beaux-Arts de Toulouse. Il maîtrise les règles classiques de la perspective, du relief, du modelé… mais en même temps il est enfant du vingtième siècle et il joue alternativement ou simultanément, sans complexe, de l’art moderne, du pop art, de la publicité, du minimalisme de la BD, de la caricature… pour un style très personnel, vivant, plein d’humour et de bonne humeur.

La technique fétiche de Pertuzé, le trait hachuré, trouve sur ce support de communication éphémère un traitement original par rapport aux bandes dessinées et aux ouvrages illustrés de Pertuzé où le noir domine, pour un effet dramatique et intimiste. Ici, au contraire, ce sera le plus souvent la fête, la lumière et le collectif.

Des affiches de tous les thèmes préférés de Pertuzé ont été sélectionnés par Michel Salanié pour que l’exposition soit vraiment représentative du très étendu registre de l’illustrateur : folklore, arts de la scène, littérature, festivités locales traditionnelles…

L’exposition comportera également, grâce à plusieurs collectionneurs, une importante sélection d’ouvrages, de dédicaces, de coupures de presse, d’objets de la vie courante illustrés par Pertuzé, disque, jeu de carte, béret, bouteilles de vin, de whisky, cartes postales… Un inventaire "à la Prévert"… mais "à la Pertuzé".

Pendant trois jours, du 11 au 13 mai, l'exposition "La thématique Pertuzé" sera également visible dans la salle des pas perdus de l'hôtel de ville avant d'être installée à la Médiathèque à partir du mardi 14.

 

Office de Tourisme Gascogne-Lomagne

Accès par la cour de l’hôtel de ville

 

Du 11 au 26 mai. Du lundi au jeudi 15H-18H, les vendredi, samedi et dimanche 10H-12H et 15H-18H.

Informations auprès du comité d’organisation de l’hommage à Pertuzé :

Tél. 06 26 18 52 00

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Publié le 6 Mai 2024

Premier évènement de notre hommage à Pertuzé, illustrateur lectourois, une table ronde pour évoquer l'homme et l'artiste. Bien sûr, ceci s'adresse à nos lecteurs lectourois et voisins que nous invitons à venir nombreux vendredi à la salle de la Comédie mais les abonnés du carnet d'alinéas éloignés aimeront nous accompagner deux semaines encore, virtuellement, sur ce chemin de l'amitié.

 

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Publié le 3 Mai 2024

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Publié le 1 Mai 2024

N° 19

Pertuzé est-il bédéiste, illustrateur... ou graphiste ? Tout un peu à la fois. Mais quelle différence ?

Voilà ce que nous en dit wikipédia : Un graphiste conçoit des solutions de communication visuelle. Il travaille sur le sens des messages à l'aide des formes graphiques qu'il utilise sur tout type de supports. Le graphiste est alors un médiateur qui agit sur les conditions de réception et d’appropriation des informations et des savoirs qu’il met en forme. Ses connaissances reposent sur la typographie, l'usage des signes et des images, l'art de la mise en page. Le graphiste peut s'exprimer dans le domaine de l'imprimé (édition, affichage), de l'interactivité (web, multimédia), de l'illustration ou de l'animation (dessin animé).

Alors oui, c'est clair, Pertuzé est bien graphiste. Un graphiste de talent. Quelques exemples à l'appui.

Notre Lectourois a conçu plusieurs logos dont celui de l'éditeur Loubatières qui l'a publié de nombreuses fois. Mais comme on ne se refait pas et que l'occasion était tentante, au lieu d'un simple logotype, purement typographique, l'illustrateur revient au galop et associe à la lettre L cette ombre chinoise si caractéristique de la bête dont on reparle avec inquiétude aujourd'hui dans nos alpages. La légende logotisée.

Deuxième corde à son arc de graphiste, nous avons vu il y a deux semaines, avec les étiquettes de vin de la collection Cournot (voir ici), que Pertuzé aimait dessiner des polices de caractères totalement exclusives pour ses clients vignerons. Un autre exemple de typographie bien dans la façon du personnage, humour et esthétique confondus, voici une police de caractères "spécial béret gascon" que nous a communiqué Daan, son ami Néo-Zélandais déjà évoqué (voir ici aussi). On en découvre tous les jours ! Quel travail ! Quelle imagination !

 

Ce qui donne dans la pratique pertuzéenne :

Enfin les ambigrammes.

- Quèsaco l'ambigramme ?

Toujours chez wikipédia, l'ambigramme est une figure graphique d'un mot lisible selon différents points de vue au moyen d'un jeu de symétrie. Le mot ainsi dessiné reste inchangé ou en génère un autre par rotation d'un demi-tour ou par réflexion dans un miroir. Plus généralement, tout mot calligraphié de manière à susciter une double lecture.

Et Pertu est fan. Les prénoms de ses proches, des noms d'écrivains célèbres, ses vœux etc...  Dans l'article de wikipédia, Pertuzé est cité plusieurs fois comme ayant réalisé des ambigrammes particulièrement complexes (ici encore), mais moi ça me fiche la tourniole. Avant d'aller me coucher pour laisser passer, je vous donne un exemple de ce petit jeu. A retourner successivement verticalement puis horizontalement.

- Noonnn ! J'ai pas dit retourner votre ordi !!!

Bling clang zboouuf*!$à##

- Trop tard. L'ordi...

PS. Un grand nombre d'ambigrammes pertuzéens sur le site https://pertuze.tumblr.com/

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Publié le 23 Avril 2024

N°18

Après les vins du Sud-Ouest étiquetés Pertuzé au restaurant Le Bastard, pourquoi pas un petit whisky bien de chez nous ?

- De chez nous ?  Un spiritueux légendairement british ?

- Eh bien oui, il est possible d’inventer de ce côté du Channel, un bon whisky. Il y faut simplement les mêmes ingrédients que pour inventer une légende : une bonne source, de la créativité et… et l’envie de partager des plaisirs intenses.

Le whisky Black Mountain a trouvé sa source dans la Montagne Noire, entre Castres et Montpellier. On aurait aimé qu’il soit gascon et qu’il choisisse un nom du même tonneau. Mais les proches Cévennes avaient l'avantage d'avoir un petit air de Highlands, plus d’espaces, pour l’eau, et pour la légende. Et on n’attire pas les amateurs de sensations fortes avec une marque chantant avé l'accent du midi*. Pertuzé a dû se poser la question en rencontrant l'équipe qui a lancé cette aventure spiritueuse, mais la légende du louglier, un vague cousin de la bête du Gévaudan, mi-loup, mi-sanglier, a dû le convaincre qu’il y avait là matière à dessiner. Dessiner noir, comme on l'aime. Un peu épicé aussi. Comme un bon whisky.

La BD dont nous vous offrons une planche cette semaine a eu du succès. Le Black Mountain aussi. Normal, il est passé dans des futs d’Armagnac… On y revient toujours.

* On ne me l'a pas demandé, mais si vous voulez mon avis, le Floc gascon c'est pas mal, mais le nom...

Vous trouverez le whisky Black Mountain dans toutes les bonnes boutiques cavistes de la région toulousaine. Et à Lectoure aux Fleurons de Lomagne.

http://black mountain whisky

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Publié le 16 Avril 2024

Première manifestation de l'hommage rendu par ses amis à l'illustrateur lectourois : Exposition à l'Hôtel-Restaurant de Bastard de la collection d'étiquettes de vin de Jean-François Cournot, illustrées par Pertuzé.

 

 

" Venez aux caves ! Venez au vin ! Venez à l'ombre fraîche et odorante où se conservent en flacons  les chaleurs de l'été, l'or et la rouille des automnes. Rien n'est trop beau, rien n'est trop fin ni doré pour qui enveloppera les ambassadeurs des vignobles où chaque pouce de terre vaut de l'or ".

Bernard Clavel

 

Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. La formule est d'Alfred de Musset, qui parlait non pas de boisson mais d'ébats sexuels ! Au sens figuré donc. Il eût dû à l'ivresse préférer la volupté, un état raisonnable qui permet d'apprécier mais modérément et avec lucidité tous les plaisirs... Mais Musset aimait avec excès. Henri IV lui, qui pratiquait également activement l'amour du sexe opposé, ne connaissait pas le flacon, car la bouteille de vin n'a été inventée qu'après son assassinat. Les historiographes ne sont pas d'accord sur les détails de l'évènement, mais noste Enric aurait goûté au Jurançon de sa Navarre natale dès la tétine. Baptême gascon. Et les historiens par contre, ont bien démontré que la consommation de vin de la cour du Béarnais était considérable, à Nérac, puis à Paris une fois la messe dite. De vin en barrique cependant, tiré au pichet. Le flacon et donc l'étiquette sont venus peu après.

Voici une exceptionnelle collection d'étiquettes illustrées par Pertuzé, que nous a confiée Jean-François Cournot, Saint-Clarais, photographe, agent d'artiste, publicitaire et ami de notre illustrateur. Comment celui-ci, Pertuzé, fut-il amené à exercer son art sur une aussi petite surface ? En eût-il le goût ? Jean-François Cournot raconte.

 

Dans les années 70, tous deux travaillent pour l'agence de publicité PBC*. Puis, installés en freelance** chacun de son côté, ils poursuivent leur collaboration. Ils forment l'équipe de base dans le monde du marketing et de la publicité, du concepteur-rédacteur et du créatif. Le premier, Jean-François Cournot donc, assure la relation client et doit traduire en mot l'idée de base à proposer à l'annonceur, l'entreprise qui veut promouvoir son produit. Le créatif lui, l'illustrateur, Pertuzé, doit mettre l'idée en image. Évidemment les rôles ne sont pas figés. On a connu des concepteurs qui s’essayaient à l'illustration et des créatifs ayant une très bonne plume. D'ailleurs les séances de travail, le fameux brainstorming, voient des échanges animés où chacun pousse l'autre dans ses retranchements. Pour faire jaillir l'idée que l'on espère géniale. C'est un couple, complémentaire, où il est indispensable que le courant passe très bien. 

Outre la subtilité d'un accord à deux sur une création intellectuelle de toutes pièces, le dossier est très souvent "charrette", c'est à dire que le client veut la proposition le lendemain et le document d'exécution chez l'imprimeur... pour après-demain. Pas question de lui imposer un délai de réflexion ou de prendre rang. Concurrence oblige. Alors, Jean-François Cournot "débarque chez Jean-Claude" à l'improviste. Il s'est doté d'un panier à provisions qui va permettre au binôme de travailler non-stop et jusqu'à plus d'heure. On ne sort pas d'ici avant d'avoir accouché du concept, d'un slogan et de la maquette en image à présenter au client, après avoir retrouvé ses esprits et choisi les mots pour convaincre. Ça, ce n'est pas le rôle de Pertuzé, introverti, peu versé dans l'art de la négociation commerciale, et qui de son côté reprendra son crayon pour illustrer tout autre chose, voire pour se changer les idées, en espérant que son compère décroche le budget. Chacun son métier.

Jean-François Cournot et Pertuzé interviendront auprès de plusieurs domaines viticoles du Sud-Ouest. Nous avons choisi trois exemples, dans des styles très différents, chacun répondant à des objectifs de communication spécifiques de trois domaines viticoles.

Avec les vignerons de Bellocq, nous avons un Pertuzé en tous points reconnaissable : l'architecture médiévale, la gabare, la mise en scène de ce charroi de barriques, le mouvement. Cependant, le dessin moins hachuré qu'à son habitude et la mise en couleur pastel donnent à cette cuvée une ambiance rassurante, qui sied à la dégustation. Comme le portrait de notre bon roi Henri plus haut, appartenant à la même série.

 

Par contre, avec le célèbre Pacherenc, bien que nous ayons choisi ici la cuvée sec, moins souvent servie, Pertuzé et Jean-François Cournot ont osé une originalité, tant en publicité qu'en matière vinique. En effet le dessin est exécuté au crayon de couleur, technique aujourd'hui rarement utilisée par les illustrateurs et les graphistes. Elle permet à cette série d'étiquettes de la cave de Crouseilles-Madiran de recomposer de façon légère et familière des scènes bucoliques de la vigne et du chai, remplies de spontanéité et de franche gaité.

 

Enfin, nous avons retenu cette étiquette en deux parties, d'un domaine de l'appellation Iroulégy, en Pays basque. Vous n'y voyez pas d'illustration ? En effet, le vigneron demandait une étiquette haut de gamme pour sa meilleure cuvée. Jean-François Cournot proposa cette découpe originale et un graphisme abstrait très soigné. Une stratégie, dira-t-on en langage marketing, qui veut mettre en valeur le nom, pour favoriser sa mémorisation et lui donner une forte personnalité. Une illustration figurative viendrait concurrencer la marque. La frise aux motifs et aux couleurs basques accentue encore l'effet recherché de focalisation sur le nom Mignaberry, qui se distingue ainsi de l'ensemble de l’appellation, le terroir Irouléguy étant logé dans la seconde étiquette qui sert de piédestal, de faire-valoir au domaine. Du grand travail de réflexion marketing à mettre au crédit de Jean-François Cournot. Et Pertuzé me direz-vous ? Egalement au service de ce concept, l'illustrateur a mis en œuvre ses qualités de graphiste. Equilibre des différents éléments, classicisme et modernité réunis... La typographie de cette étiquette est entièrement de la main de Pertuzé. Pas de police de caractère informatique ou d'imprimerie. Chaque lettre est une illustration unique. Du travail d'artiste que les plus observateurs auront déjà remarqué sur les deux premières étiquettes commentées, dans la graphie de Vignerons de Bellocq et celle de Pacherenc de Vic-Bilh.

 

Mais, me direz-vous, choisit-on un vin pour son étiquette ? Le sommelier d'un restaurant digne de ce nom ne présente t-il pas la bouteille et son étiquette au client, celui-là même parmi les convives qui, réputé connaisseur, a consulté la carte et choisi, pour qu'il autorise, au vu du très officiel certificat, l'ouverture du flacon et la libération des parfums et des saveurs ? Faites l'expérience. Postez-vous devant un linéaire de supermarché et regardez le ballet du chaland. Oui, l'étiquette provoque l'acte d'achat. Outre l’appellation de votre préférence, et le prix cependant, l'illustration, la composition, la lisibilité, les couleurs... sont autant d'éléments qui peuvent provoquer le déclic, l'envie, voire... la soif. Et conséquemment, l'étiquette conditionnera le buveur, qui aura, à l'avance, une idée de ce qu'il devrait trouver dans le flacon en fonction de ce que l'étiquette lui aura transmis comme aprioris. Les études ont montré que la dégustation est influencée par l'étiquette. C'est à désespérer de notre liberté, y compris celle de nos sens. Penché sur sa table à dessin, Pertuzé s'en inquiétait-il ?

                                                                      Alinéas

 

Hôtel-Restaurant de Bastard  - Tel. 05 62 68 82 44
info-booking@hoteldebastard.com -
restaurant@hoteldebastard.com

* Publicité Bernard Cadène. Bernard Cadène est aujourd'hui un peintre réputé. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Cad%C3%A8ne

** Travailleur indépendant dans certains métiers dont la publicité. Terme anglais qui n'a pas d'équivalent en français, enregistré par Larousse et Robert mais pas par l'Académie Française.

Documentation : Les étiquettes de vin - Le livre de l'œnographile, Georges Renoy, Ed. Berger-Levrault / Rossel 1981. La citation de Bernard Clavel en exergue est tirée de la préface de cet ouvrage.

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Publié le 9 Avril 2024

 N°17

Nous avons déjà évoqué la technique picturale des "hachures" de Pertuzé ici. Mais regardons-y d'un peu plus près. De gauche à droite.

Pour les Chants de Pyrène, Pertuzé, à la fois auteur et illustrateur, esquisse les personnages et les décors plus qu'il ne les dessine. Au lieu du hachuré qui demande de la précision, il trace des croisillons. En fait, cette saga pyrénéenne est construite comme un voyage initiatique, comme le Grand Tour des intellectuels du 18ième siècle, qui a donné naissance au tourisme. Pertuzé imite l'artiste amateur en visite, qui enregistre rapidement sur son carnet ce qu'il voit, une sorte de cliché sur le vif avant l'avènement de la photographie, ici Floriette la bergère.

Dans Contes, légendes et récits de la vallée d'Aure de Frantz Petiteau, au contraire, le dessin est très abouti. Le hachuré fin et régulier, fige à la perfection le modelé, les attitudes et les expressions, celle menaçante de Margalideta par exemple. La galerie très homogène des illustrations de cet ouvrage est le fruit un travail moderne, "léché", d'un style sculptural, très graphique, en parfaite concordance avec le texte, restitution d'un travail scientifique anthropologique.

Enfin, avec le mythique Contes de Gascogne de Bladé, Pertuzé invente un dessin sombre et fantasmatique qui sera la marque de son art. Le trait est gras, puissant et envoutant. Cette harpie en furie, bondissant au cœur du sabbat dans la profonde forêt gasconne, a hypnotisé des générations de lecteurs et, aujourd'hui encore, ne perd rien de son pittoresque. Elle est la plus proche et respectueuse représentation possible de la littérature orale de nos ancêtres.

Un style, trois façons de crayon adaptés à servir la spécificité d'œuvres qui explorent la légende avec le regard d'auteurs au caractère et à l'intention bien différents les uns des autres.

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Publié le 1 Avril 2024

N°16

Depuis les bancs de l'école, l'illustrateur a croqué les travers des uns et des autres : amis, professeurs, de lui-même aussi... Et puis c'est devenu une façon de voir le monde, l'actualité : en 68 les CRS mais les manifestants avec. Plus dramatique l'explosion de l'usine AZF à Toulouse, l'attentat de Charlie Hebdo qui le touche directement évidemment.

Pertuzé peut-il être sérieux ?

Mais c'est très sérieux ! Un autre regard, une distanciation qui permet de porter sur ces travers ou ces évènements, sur soi-même, un jugement équilibré. Un humour qui n'est jamais méchant et qui crée un équilibre, une philosophie de vie.

Pertuzé a notamment illustré la collection Les Essentiels des éditions Milan.

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Publié le 26 Mars 2024

En 1996, Pertuzé participe à un hommage à Georges Brassens. Un collectif d'une trentaine des meilleurs bédéistes du moment illustre, chacun à sa façon, un choix des chansons du célèbre et irremplaçable poète-chanteur. Pertuzé choisit L'amandier, dont nous vous proposons la vidéo, ci-dessous en pied de page. Pour une fois, nous passerons sur la symbolique érotique, de l'amandier et de son fruit. Texte à double sens comme souvent chez Brassens. A cette époque, il s'agissait non pas de prude précaution mais d'un exercice de style. Le premier degré est très beau et se suffit à lui-même. Restons-en là.

Pertuzé respecte à la lettre le texte de Brassens. Comme à son habitude, dans ses reprises d'auteurs ou ses collaborations, il se tient très proche du sens, de l'esprit de l'original. Il est au service du texte. Ce n'est pas le cas de tous les autres illustrateurs de ce collectif. En effet, certains interprètent et détournent les paroles de Brassens, ce qui conduit parfois à dénaturer et le style, et le sens de la chanson, comme le fait par exemple Tronchet, spécialiste de l'humour noir, avec Les passantes, l'une des plus belles chansons de la langue française, ode à la femme, caricaturée ici. Ce n'était pas une bonne idée.

Revenons à notre amandier. Pertuzé choisit un style coloré, vif, romantique et faussement naïf, comme Brassens finalement. Sauf la dernière vignette. Car l'histoire d'amour finit mal. La chute est brutale, quelque chose comme un désastre, un bombardement, une fin du monde. La fin d'un rêve pour le moins. Le narrateur-amant s’effondre dans le décor des ruines de sa vie. Une chanson qui n'est légère qu'apparemment.

Brassens 1956-1962, Editions Vents d'Ouest.

Vidéo de L'amandier chanté par Brassens

 

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Publié le 19 Mars 2024

N°15

Je ne vais pas vous faire un dessin. Euh... un cours de dessin. En fonction du thème et de son intention, Pertuzé manie différentes techniques, l'encre, le fusain, le feutre, le crayon de couleur tout simplement (façon de parler...), le lavis, le retrait blanc sur noir, tiens "l'assist d'icône", je ne savais même pas que ça existait. J'arrête là, vous avez tout sur wikipédia. C'est juste un vernis de ma part, une curiosité depuis tout petit, ma manie documentaliste.

"Mais ça j'le sais", la technique des hachures revient souvent chez notre artiste. Selon qu'elles sont plus ou moins rapprochées, fines ou épaisses, en couleur ou en réserve, les hachures, et leur absence aussi, figurent la lumière, le relief, le modelé du corps, la distance. Cette technique caractérise ce que l'on pourra appeler "la patte Pertuzé". Pas la pâte. Quoique. Il y a du sculpteur, du volume, chez Pertu'. Du cinéaste, du travelling chez notre Lectourois.

Ce qui est remarquable c'est qu'il arrive à être très moderne, contemporain, et en même temps classique voire antique. Autrement dit intemporel. Ce qui devrait lui assurer un bel avenir dans le panthéon des illustres illustrateurs.

Illustration en couverture de Sabbats et sorcières de Gascogne, Ulian et Pertuzé, Ed. Loubatières 1997.

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